
𝘿𝙚𝙥𝙪𝙞𝙨 𝙡𝙖 𝙣𝙪𝙞𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙩𝙚𝙢𝙥𝙨, 𝙡𝙚𝙨 𝙙𝙧𝙖𝙜𝙤𝙣𝙨 𝙤𝙣𝙩 𝙞𝙣𝙨𝙥𝙞𝙧𝙚́𝙨 𝙡𝙚𝙨 𝙝𝙤𝙢𝙢𝙚𝙨. 𝙄𝙡𝙨 𝙞𝙣𝙘𝙖𝙧𝙣𝙚𝙣𝙩 𝙥𝙪𝙞𝙨𝙨𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙚𝙩 𝙞𝙢𝙢𝙤𝙧𝙩𝙖𝙡𝙞𝙩𝙚́, 𝙨𝙖𝙜𝙚𝙨𝙨𝙚 𝙚𝙩 𝙧𝙪𝙨𝙚. 𝙏𝙖𝙣𝙩𝙤̂𝙩 𝙙𝙚𝙨𝙩𝙧𝙪𝙘𝙩𝙚𝙪𝙧, 𝙩𝙖𝙣𝙩𝙤̂𝙩 𝙥𝙧𝙤𝙩𝙚𝙘𝙩𝙚𝙪𝙧, 𝙡𝙚 𝙢𝙮𝙩𝙝𝙚 𝙙𝙪 𝘿𝙧𝙖𝙜𝙤𝙣 𝙚𝙨𝙩 𝙜𝙧𝙖𝙫𝙚́ 𝙖̀ 𝙟𝙖𝙢𝙖𝙞𝙨 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡’𝙞𝙣𝙘𝙤𝙣𝙨𝙘𝙞𝙚𝙣𝙩 𝙘𝙤𝙡𝙡𝙚𝙘𝙩𝙞𝙛.
𝙉𝙤𝙪𝙨 𝙣𝙚 𝙨𝙖𝙫𝙤𝙣𝙨 𝙥𝙖𝙨 𝙨𝙞 𝙣𝙤𝙩𝙧𝙚 𝙤𝙧𝙜𝙖𝙣𝙞𝙨𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙨𝙚́𝙘𝙪𝙡𝙖𝙞𝙧𝙚 𝙖 𝙘𝙤𝙣𝙩𝙧𝙞𝙗𝙪𝙚́ 𝙖̀ 𝙡𝙖 𝙥𝙧𝙤𝙥𝙖𝙜𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚 𝙡’𝙞𝙢𝙖𝙜𝙚 𝙙𝙪 𝙙𝙧𝙖𝙜𝙤𝙣 𝙖̀ 𝙩𝙧𝙖𝙫𝙚𝙧𝙨 𝙡𝙚 𝙜𝙡𝙤𝙗𝙚, 𝙢𝙖𝙞𝙨 𝙘𝙚 𝙙𝙤𝙣𝙩 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙨𝙤𝙢𝙢𝙚𝙨 𝙨𝙪̂𝙧 𝙘’𝙚𝙨𝙩 𝙦𝙪𝙚 𝙡𝙚𝙨 𝙖𝙣𝙣𝙚́𝙚𝙨, 𝙡𝙚𝙨 𝙙𝙚́𝙘𝙚𝙣𝙣𝙞𝙚𝙨, 𝙡𝙚𝙨 𝙨𝙞𝙚̀𝙘𝙡𝙚𝙨 𝙘𝙝𝙖𝙣𝙜𝙚𝙣𝙩 𝙡𝙚𝙨 𝙛𝙖𝙞𝙩𝙨 𝙝𝙚́𝙧𝙤𝙞̈𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙚𝙣 𝙡𝙚́𝙜𝙚𝙣𝙙𝙚𝙨, 𝙥𝙪𝙞𝙨 𝙡𝙚𝙨 𝙡𝙚́𝙜𝙚𝙣𝙙𝙚𝙨 𝙚𝙣 𝙢𝙮𝙩𝙝𝙚𝙨.
L’une de nos légendes les plus anciennes raconte qu’un jour, un guerrier imbu de lui même et ivre de gloire, s’en alla chasser un vénérable Dragon Noir vivant dans les montagnes. Après une ascension périlleuse jusqu’au repère de la créature, l’expédition finit par la trouver au centre d’une sorte de sanctuaire circulaire, formé par des crocs de pierre scultés à même la montagne.
Une lutte acharnée s’engagea sur plusieurs jours. Les hommes de l’expédition se firent tuer un à un. Jusqu’au dernier instant, il fut impossible de dire qui était le chasseur et qui était la proie. Mais alors que la bête était sur le point de remporter le combat, le Dragon épargna la vie du guerrier.
Était ce en reconnaissance de sa valeur de combattant, par simple caprice ou par cruauté? Ou était-ce par dessein? Le guerrier ne le sut jamais et de peur que la bête ne change d’avis, il ne posa pas la question.
Ce fut là sa première leçon: l’Humilité. Il y en eut bien d’autres, car dans la vallée, on ne revit plus le guerrier durant plusieurs années. On l’eut cru mort avec tous les autres volontaires de l’expédition.
Après qu’il eut épargné le guerrier, le Dragon l’emporta avec lui pour un long voyage. D’abord sous la menace de conséquences terribles, il l’obligea à effectuer des tâches humbles et totalement désintéressées. Certaines de ses tâches pouvaient même être jugées comme dégradantes, pour un homme de son rang, mais il s’y plia sans broncher et à la longue, il finit par comprendre ce que faisait le Dragon. De village en village, de royaumes en royaumes, le Dragon s’efforçait d’améliorer la vie des plus faibles.
Bien des années plus tard, le guerrier réapparut dans sa contrée natale. Il était vêtu d’une armure noire qui semblait absorber la lumière et portait dans son dos une épée qui elle-même était destinée à devenir légendaire. Forgée par le Dragon, elle lui avait été offerte en remerciement pour sa loyauté et son dévouement.
Mais il n’était ni là pour vanter quelconque exploit, ni là pour s’installer dans son ancienne maison. Il était en mission. Il était venu chasser le seigneur de cette contrée qui opprimait le peuple et avait faillit à sa mission de le protéger.
Aidé par le dragon, il pénétra la forteresse et tua tous ceux qui se dressèrent devant lui. Le Seigneur reçut la justice qu’il méritait.
Son peuple fut ainsi libéré, mais pas lui.
Dans le même sanctuaire où il avait affronté le Dragon pour la première fois, il se lia au Dragon Noir par le sang et prêta serment de protéger le faible, d’aider le juste, et de tuer les chasseurs de Dragons.
Le guerrier se nommait Drakus Fang, il fut le premier Dragon-Suprême de la Confrérie.
Ses préceptes et enseignements précieusement consignés guident encore aujourd’hui notre Confrérie et nous assurent une pérennité à toutes épreuves.
Car telle est la voie du Juste, telle est la voie du Dragon Noir.
